Ubérisation phase 2 : les gens vs les plateformes et les robots
Publié le : jeu 09 mars 2017Views: 1717

Publié dans : Méthodes et organisation

[yarpp]

L’ubérisation est un des sujets du moment, une des dimensions de l’économie digitale qui fait le plus frissonner les entreprises installées. L’ubérisation est en fait un double phénomène :

  • réintermédiatisation : un nouvel intermédiaire capte la demande de transport et la redistribue, dans le cas de Uber, à des partenaires nouveaux (VTC). Dans d’autres pays, comme l’Espagne, la nouvelle plateforme (Hailo, My Taxi), s’adresse aux taxis existants.
  • plateformisation : l’intermédiaire met en relation clients et prestataires à grande échelle avec un coût marginal proche de zéro. Quand les marges sont faibles le succès passe en effet par le volume et des opérations parfaitement maitrisées.

Le modèle Uber a gagné mais est en danger

Uber a pris le marché. C’est le leader mondial à coté duquel quelques acteurs locaux tentent d’exister, parfois avec succès sur une niche nationale, mais sans grand espoir que quelque chose sur la course à la taille critique mondiale. Et n’oublions pas qu’à priori une des conditions de succès de l’ubérisation passe par l’acquisition d’une position de quasi-monopole.

Etape 2 : Les gens vs la plateforme.

Conséquence logique, le mécontentement croît vis à vis de la plateforme. En France et dans d’autres pays les chauffeurs commencent à se faire entendre qui veulent qui de meilleures conditions qui une requalification de leur contrat en CDI.

Etape 2 bis : Les gens vs les robots.

Car Uber est clair : le futur du modèle sera sans chauffeur. Les premières expérimentations de voitures autonomes ont commencé et d’une manière ou d’une autre on y arrivera un jour.

L’ubérisation dans l’impasse ?

Y aura-t-il une étape 3 ? A priori ce sera l’ère des robots et des voitures autonomes mais rien n’est moins sur. Aujourd’hui on sait que :

  • il est possible de préempter un marché à coup de cash.
  • que ce modèle n’est pas rentable en l’état.
  • que la rentabilité (si elle est possible) sera atteinte au détriment du client ou du chauffeur.
  • que la marge de manœuvre pour devenir rentable est très fine. Uber ne peut perdre les clients mais on ne peut non plus s’aliéner les chauffeurs tant que la voiture autonome n’est pas une réalité.

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