Transformation digitale de l’enseignement supérieur : c’est reparti pour un tour — Mathieu CISEL
Publié le : ven 10 janvier 2020Views: 337

Publié dans : Pédagogie

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Pendant les trois dernières années en post-doc à l’Université Paris-Descartes, je travaillais dans le cadre d’un projet eFRAN au développement du Cahier Numérique de l’Elève-Chercheur, une technologie à destination de l’école primaire et du collège, et qui visait à étayer la mise en œuvre de démarches d’investigation. C’était à mes yeux trop orienté enseignement primaire et secondaire pour intéresser le lectorat d’Educpros. Au cours de ces dernières années, vous avez eu de timides échos de mes recherches dans les rares billets que j’ai consacrés à la question. A vrai dire, depuis ma soutenance, j’ai surtout écoulé mon stock de réflexions sur les MOOC, et je n’en ai qu’occasionnellement produit de nouvelles.

Le terrain de jeu s’est sensiblement modifié. Il n’est plus question de se cantonner à la production de MOOC. En effet, je suis depuis quelques semaines enseignant-chercheur contractuel à CY-Tech, de CY Cergy Paris-Université (ex-Université de Cergy-Pontoise) ; à ce titre, on m’a confié deux missions pour mes 192 heures d’enseignement. La première consiste à enseigner en anglais, dans un Bachelor de Data Science. Dans la mesure de mes moyens, via des pédagogies actives s’appuyant largement sur le numérique, je formerai des étudiants de toutes origines à appliquer dans des projets concrets les connaissances qu’ils apprennent en cours. Sans m’y cantonner, je donnerai une large place à la question de la détection des raisonnements fallacieux dans l’analyse de données. L’autre moitié du temps, je collaborerai avec toutes les personnes intéressées par la transformation digitale des enseignements. Il y a beaucoup de sujets et je ne veux pas tout dévoiler d’un coup, mais sachez que l’introduction de l’intelligence artificielle figure en bonne place. On en parle beaucoup, on la met en œuvre trop peu. Je ne suis pas un informaticien expert de la question, mais avec un peu de culture générale et de détermination, on peut faire des petites merveilles. Nous verrons bien ce qu’il en est. Et bien sûr, si cela marche, on essaie de passer à l’échelle, comme d’habitude.

Alors, haut les cœurs. Sabre au clair, c’est reparti pour une nouvelle bataille. Le slogan reste inchangé : Massifions l’excellence. Qu’importe sa naïveté ; elle est parfois nécessaire pour poursuivre, sur plusieurs décennies, des luttes qui ne sont pas gagnées d’avance. Massifions l’excellence donc; acte II.

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