Scruté chaque année par la profession, le « Magic Quadrant » 2015 du marché des solutions de Talent Management a été divulgué cet été. Bilan : beaucoup de sortants, pas de nouveaux entrants et toujours les 3 mêmes éditeurs dans la catégorie reine des « leaders » : SAP-SuccessFactors, Oracle et Cornerstone OnDemand qui consolident légèrement leur avance.
2015 vs 2014
Si aucun nouvel acteur n’a intégré le carré 2015, 7 éditeurs en sont en revanche sortis, car ils ne répondent plus aux critères fixés par #Gartner. C’est le cas par exemple d’Infor, de Meta4 ou de SilkRoad, qui restent toutefois mentionnés dans le rapport comme dignes d’intérêt. « Il semblerait que Gartner ait adopté de manière très stricte ses critères d’inclusion et d’exclusion, car en réalité ce marché a finalement peu évolué entre 2014 et 2015 » analyse Philippe Pauwels, Directeur associé du cabinet de conseil RH et SIRH Althéa. Certains éditeurs perdent en effet leur place dans le carré car ils vendent désormais leurs modules de Talent Management au sein d’un SIRH plus large – et pas séparément ; d’autres n’atteignent plus les performances requises par l’analyste en termes de croissance du chiffre d’affaires ou de « client adoption ».Tandis que les « leaders » historiques Oracle et SAP-SuccessFactors gagnent encore quelques petits points sur l’axe « vision », des mouvements plus significatifs sont également à noter chez d’autres éditeurs. Cornerstone On Demand tout d’abord, qui progresse sur l’axe « mise en oeuvre » où il devance d’ailleurs SAP. Par ailleurs, Lumesse rétrograde de la catégorie visionnaire à celle de niche player. Talentsoft, visionnaire en 2014, perd également du terrain cette année en frôlant le carré des « niche players ». A noter la présence d’éditeurs « visionnaires » peu connus en France comme Haufe, éditeur suisse n°1 dans les pays germanophones ; ou le canadien Halogen Software. « Le Magic Quadrant de Gartner reste une des références pour analyser le marché au niveau global. Il offre une photographie internationale qui n’est toutefois pas forcément représentative de la place des solutions sur les marchés locaux » observe Philippe Pauwels.