Soft skills : le langage des émotions, moteur de l’agilité professionnelle
Publié le : lun 05 mars 2018Views: 2797

Publié dans : Cognition et Communication

[yarpp]

Alors que le #digital offre de nouveaux outils à la #formation, les neurosciences viennent challenger certaines pratiques managériales et pédagogiques. Dans un monde professionnel marqué par la révolution des compétences [1], les soft skills doivent-elles leur récente pole position à ces apports croisés ?

Coauteure de NeuroLearning, les neurosciences au service de la formation [2], Nadia Medjad forme les étudiants de l’ESCP Europe aux compétences socio-émotionnelles. Elle nous pilote dans cette nouvelle ère du management et de l’#apprenance.

INTRINSÈQUEMENT LIÉES, LES ÉMOTIONS ET LES SOFT SKILLS SONT ACTUELLEMENT MISES À L’HONNEUR DANS LE CADRE DU TRAVAIL. POURQUOI ?

Commençons par le rôle biologique des émotions. Les substances fabriquées lorsque nous en ressentons, nous incitent à agir, comme le suggère la racine movere, « mettre en action ».

Pourtant, depuis l’enfance, on nous apprend à les réprimer. Nous finissons par ne plus réussir à les identifier. C’est le cas d’une personne qui explose de colère subitement ; elle ne l’a pas sentie monter en elle.

EN TERMES DE MANAGEMENT, S’APPUYER SUR LES SOFT SKILLS CONSTITUE SANS DOUTE UNE RÉVOLUTION ?

Tout-à-fait, d’autant plus que celui-ci reste majoritairement de type autoritaire en France. Le dernier rapport de l’Agence européenne de sécurité et santé au travail présente le manager français comme un grand pourvoyeur de stress ne sachant gérer « ni les individus ni les émotions au travail, par manque de formation [3] ».

LES ÉMOTIONS INFLUENT-ELLES SUR L’APPRENANCE ELLE-MÊME DE FAÇON DÉTERMINANTE ?

Ce sont bien les émotions ressenties par l’apprenant qui vont lui donner, ou non, envie d’apprendre. Ainsi, en état de sur-stress ou d’anxiété, il ne parviendra plus à mobiliser son attention, ni à mémoriser, ni à comprendre !

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