Budgets en berne
L’intérêt des responsables de formation est double : tout d’abord, 38% considèrent le #CPF « comme un levier pour la professionnalisation et la qualification des salariés de leur entreprise ». Surtout, « avec la fin de la mutualisation, ils ont dû revoir leurs budgets formation à la baisse », alerte Mathilde Bourdat, experte Cegos du management de la formation.
Co-construction ou détournement?
Le Cnefop (Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles), dénonçait, pourtant, en avril dernier, ce type de procédé : certaines entreprises en quête d’optimisation financière transférant les formations obligatoires, traditionnellement financées par le plan de formation, vers le CPF
Co-financement
D’ailleurs, les DRH ne lésinent pas sur les moyens. 60% des entreprises ont, d’ores et déjà, permis aux bénéficiaires de suivre des actions de formation sur leur temps de travail. L’accord préalable de l’employeur est, en effet, nécessaire pour les formations suivies en tout ou partie pendant les heures de bureau.
Principaux bénéficiaires : les mieux armés
Reste que tous les salariés ne partagent pas le même engouement pour le CPF. Sans surprise, les plus mobilisés sont les cadres et les moins de 35 ans, c’est-à-dire les « mieux armés ». 38% d’entre eux ont choisi une formation éligible.
Selon le baromètre annuel de la formation professionnelle en Europe, dévoilé hier par le groupe Cegos, les entreprises reprennent la main sur le compte personnel de #formation. Elles complètent la prise en charge des Opca et permettent aux bénéficiaires de se former sur le temps de travail.