Réforme : comment les organismes adaptent leur offre de formation?
Publié le : jeu 03 décembre 2015Views: 2052

Publié dans : Méthodes et organisation

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Suppression du 0,9%, fin des critères d’imputabilité des dépenses, prise en compte de la qualité… La rebat les cartes de la formation professionnelle. Les organismes sont mis au défi de proposer une offre plus souple et moins coûteuse avec des approches digitalisées et personnalisées. Tour d’horizon des principales innovations.

La course à la certification

Sans attendre la liste référençant les labels et certifications qui sera établie par le Conseil national de l’emploi, de la et de l’orientation professionnelles (Cnefop), les prestataires s’engagent dans des démarches qualité. La plupart, comme Elegia ou First Group, tentent de décrocher le label OPQF (Office professionnel de qualification des organismes de formation) délivré par l’ISQ (Organisme professionnel de qualification de prestations de services intellectuels) et encouragé par la FFP (Fédération de la formation professionnelle). Mais d’autres sésames existent comme les normes Afnor ou ISO (Organisation internationale de normalisation). La démarche n’est pas anodine. Alors que l’offre de formation est souvent qualifiée d’hétérogène ou d’illisible, cette opération « qualité » vise à sortir du lot. Elle sera également très utile, en janvier 2017. C’est à cette date que les Opca devront s’assurer que les formations financées via leurs fonds répondent aux critères de qualité édictés par le décret du 30 juin dernier. A charge, en effet, pour eux de développer leurs propres critères de contrôle ou, solution très probable, de s’appuyer sur ces labels

La montée du blended-learning

Ne pas rater le coche, tel est le leitmotiv des organismes de formation. « La montée du blended learning est une nécessité pour rester sur le marché », poursuit Christophe Quesne. Parmi les atouts mis en avant : la réduction de la durée du stage et donc des coûts de formation. Elegia a enrichi son catalogue d’une offre qui mixte présentiel (7 heures) et e-learning (7 heures) pour les formations techniques et comportementales (contre 14 heures auparavant en présentiel). Le prix de vente est plus avantageux de 30% (970 euros, contre 1380 euros initialement).

L’enjeu des formations certifiantes

Autre tendance lourde : la multiplication des formations qualifiantes ou certifiantes, seules compatibles avec le compte personnel de formation. Avec, à la clef, plusieurs stratégies. Outre ses 80 titres certifiants, Elegia a noué, par exemple, des partenariats avec l’IAE de Caen et l’université Paris-Dauphine pour proposer un MBA (management des ressources humaines), un master 2 (GRH) et un diplôme universitaire de gestion et administration de la paie. First group est également en discussion avec des écoles de commerce

Les autres innovations pédagogiques

Les organismes misent aussi de plus en plus sur les plateformes collaboratives. « Grâce à ces outils, le contact n’est pas perdu entre les séances de formation. Cela facilite la continuité de la formation et le travail en réseau entre les stagiaires, assure Vincent Raymond, PDG de First Group. Y compris pour les formations inter-entreprises ».

Calculer le retour sur investissement

C’est un point clef de la réforme : évaluer l’efficacité pédagogique de ces dispositifs pour les crédibiliser. « Tout l’enjeu est de permettre au responsable de formation de présenter à son Daf une mesure fiable et efficace des dispositifs de formation », relève Catherine Johnston, directrice générale adjointe d’Elegia. La question de l’investissement formation est, d’ailleurs, au centre des débats qui se tiennent actuellement au sein d’une commission présidée par Jean Wemaëre, président de la FFP et président fondateur du groupe Demos. Initiée par les ministères de l’économie, du travail et de l’emploi, elle réunit des représentants d’entreprises, des syndicats et des régions. Objectif : mettre en place des indicateurs témoignant de l’impact de la formation sur l’activité économique

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