Entrée en vigueur du compte personnel de formation, fin de l’obligation légale… 40 % des prestataires se disent inquiets de la mise en oeuvre de la nouvelle loi. Qui devrait les pousser à revisiter leur offre.
Autre conséquence de la réforme: les organismes de formation devront s’engager dans des démarches qualité et mettre davantage en avant le retour sur investissement que l’entreprise peut attendre de la formation. Pour les services des Ressources humaines, cette question devrait devenir le principal critère de choix. Les employeurs sont en effet tenus de maintenir l’employabilité de leurs salariés,un suivi étant désormais en place notamment à l’occasion de l’entretien professionnel.
En supprimant la notion de « dépenses imputables » sur le budget formation des entreprises, la réforme devrait déboucher sur une plus grande souplesse dans la définition de ce qu’est une action de formation. Pourraient ainsi se développer les formations à distance, répondant à une demande de la part des entreprises, ou des formes non conventionnelles comme le tutorat ou le coaching si les employeurs estiment que ces pratiques sont utiles pour maintenir l’employabilité des salariés. Autre chantier : l’importance croissante de l’accompagnement des salariés dans leur apprentissage. « Nombre de savoirs étant aujourd’hui disponibles sur Internet – les Mooc en sont un des derniers exemples – la question est de plus en plus de savoir comment faire pour ne pas laisser les salariés tout seuls, face à leur ordinateur, note Emmanuelle Peres. Nous devons déscolariser nos offres pour intégrer de nouvelles façons d’apprendre.
Très clairement les organismes de formation vont devoir sortir de leur zone de confort et inventer de nouveaux modèles.
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