Réapprendre à s’étonner et à innover avec le design thinking
Publié le : mar 17 octobre 2017Views: 3204

Publié dans : Cognition et Communication Méthodes et organisation Pédagogie

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Dans la #méthode du #design thinking, le travail de compréhension, d’observation, d’exploration et de production d’« insights » est au cœur de la démarche. Les phases de « compréhension » (Empathize) et « d’observation » (Define) sont inter-reliées, elles s’alimentent et se complètent pour fournir un ensemble d’insights susceptibles d’alimenter la phase d’idéation (Ideate)
Nos esprits traitent un grand nombre d’informations qui sont, dès le moment de leur perception, filtrées et mises en ordre selon nos dispositions personnelles et socialisées, et les situations d’action dans lesquelles elles sont inscrites. L’empathie seule n’est donc pas suffisante car porteuse de nos orientations individuelles, sociales et culturelles. Il convient donc de réapprendre à porter un regard différent mais complémentaire sur ce qui nous entoure.

Identifier les « bruits de fond » qui cadrent les représentations et les actions

Lors d’une démarche d’innovation, il est important de définir soigneusement une situation initiale avant de pouvoir caractériser ce que l’innovation introduit de nouveau.

Toute enquête débute donc par une série d’étapes de problématisation et de contextualisation.

Il s’agit de faire le point sur les façons dont on aborde soi-même un problème d’innovation, mais aussi sur les façons dont les autres acteurs se posent, ou ne se posent pas ce problème. Ces investigations sociologiques commencent par un travail de repérage des « arènes » sociales dans lesquels sont débattus les problèmes sociotechniques, ou par la conduite de séries d’entretiens pour tenter de mieux comprendre ce qui fait question dans un contexte d’innovation.

Identifier les signaux faibles porteurs d’anticipation

Une fois que la situation d’innovation est un peu mieux dessinée et comprise, il est plus aisé de comprendre de quoi est fait le comportement des parties prenantes, sans qu’il soit bien entendu possible de les prédire avec une certitude absolue. On peut, dès lors, rechercher les signaux faibles qui annoncent ou expriment des changements possibles.

En veille stratégique, un signal faible est une donnée surprenante, inhabituelle, différente et parfois en rupture avec les schémas ordinaires d’interprétation. Pour l’identifier il faut être en capacité de s’étonner, de s’interroger et de remettre en cause ses connaissances, savoirs, certitudes. Un signal faible, par l’interprétation que l’on en fait, va permettre d’identifier des insights sous la forme d’opportunités ou de menaces en émergence et devenir.

À condition d’accorder du temps à l’enquête, le domaine de la sociologie et de la veille fournissent une boîte à outils dans laquelle méthodes de collecte, d’observation, d’identification des besoins sont à disposition. Ces méthodes peuvent être associées les unes aux autres de manière ad hoc en fonction des projets, des contextes d’innovation et des enjeux supposés. Elles alimentent de manière complémentaire toute démarche de design thinking, étendant les investigations à tous les participants de l’innovation.

 

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