Quel modèle économique pour les MOOCs ?
Publié le : jeu 30 avril 2015Views: 2477

Publié dans : Méthodes et organisation

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Grandes écoles et université se lancent toutes ou presque dans l’aventure des ‘s (cours ligne). Et toutes se posent la question de leur rentabilité. Comment vendre les MOOC’S ? A quelles conditions? par Nicolas Glady, titulaire de la Chaire Accenture Strategic Business Analytics de l’ESSEC
 Le premier bénéfice n’est pas directement financier : c’est celui de se faire connaître. A la manière de chanteurs qui ont été découverts sur Youtube, les MOOCs permettent à un enseignant de toucher une population à laquelle il n’avait pas directement accès auparavant. A plus long terme, cette publicité peut avoir des retombées positives puisque son expertise aura une visibilité accrue, et pourra donc servir à recruter pour des programmes plus classiques, et donc payants.
A l’instar des musiciens, les institutions académiques peuvent donc se tourner vers les « produits dérivés » pour trouver des sources de revenus. Non pas des concerts ou des éditions limitées de leurs albums, mais leur équivalent dans le monde de l’enseignement : des formations en face-à-face, des certificats ou diplômes reconnus, ou même toute une série d’autre service « premium ».
En fin de compte, le paradoxe est sans doute que dans un monde où tout est disponible sur Internet, le seul moyen pour les institutions académiques de « créer de la valeur » est via une animation de la salle de classe pertinente. A l’instar du monde de la musique où les concerts sont redevenus nécessaires pour les musiciens, la salle de classe est – plus que jamais – le cœur et le poumon de l’école.

Les modèles freemium bouscule la chaine de valeurs de la et la culture du secteur. Va t’on vers des friches universitaires avec ses amphi vides ? En effet, il est urgent de repenser les bâtiments pour accueillir les étudiants dans des modèles plus collaboratifs…   Le présentiel a toute sa place s’il répond aux nouvelles exigences de l’apprenant : flexible et interactif. Le présentiel comme un temps du luxe favorisant le networking et le learning by doing.

Repéré depuis www.latribune.fr

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