Pourquoi l’AFEST est avant tout l’affaire des formateurs externes ? — C-campus
Publié le : mer 08 juillet 2020Views: 366

Publié dans : Pédagogie

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A première vue, l’AFEST étant une formation en situation de travail, elle devrait être logiquement réalisée par des formateurs internes. Le décret sur l’AFEST va incidemment dans ce sens puisqu’il fixe comme une exigence “la désignation préalable d’un formateur pouvant exercer une fonction tutorale”.  Une lecture rapide, nous conduirait à assimiler l’AFEST à un tutorat revisité ou à une formation interne qui ne se déroulerait plus en salle de formation mais au poste de travail encadré par un pair jouant le rôle de “super tuteur”.

Une pédagogie de la réflexivité et non pas de la simple imitation du geste

L’AFEST, c’est une pédagogie basée sur la prise de recul de l’apprenant sur son travail. En AFEST, on apprend en mettant à distance son travail et en le conceptualisant. Il ne s’agit pas de reproduire le geste du Maître à l’identique mais plutôt d’expérimenter et d’apprendre de ses façons de faire ou de l’observation de ses pairs, pas forcément d’un expert.

Une maîtrise des savoirs indissociables du savoir-faire et du savoir-être

L’AFEST, c’est se former pour le travail par le travail. On apprend à maîtriser son poste (ou une partie) en se mettant dans des situations de travail apprenante. Mais ce n’est pas pour autant que les savoirs, les connaissances théoriques et méthodologiques sont à exclure d’un parcours d’AFEST. Bien au contraire. Maîtriser une situation de travail, c’est avant tout la comprendre. C’est être capable de relier les informations entre elles sur la situation elle-même. C’est faire acte de “systémacité” pour reprendre les termes de J.S Brunner. C’est penser les relations de cause à effet, les liens entre action et buts.

Une évaluation qui nécessite un regard extérieur

Un AFEST, c’est un parcours de formation au dispositif d’évaluation soigné :

  • En amont, pour personnaliser ;
  • En cours, pour mesurer la progression et, le cas échéant, faire évoluer le parcours ;
  • En aval, pour valider les compétences acquises.

La nécessité d’un tiers de confiance pédagogique

Pour les co-financeurs de la formation (OPCO, Pôle Emploi, Région…) l’AFEST est une modalité complexe. Le nombre d’heures est difficilement traçable (quand travaille-t-on ? quand se forme-t-on ?) et le respect des règles de qualité de type Datadock ou Qualiopi exige une certaine adaptation.

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Repéré depuis https://www.blog-formation-entreprise.fr/lafest-laffaire-formateurs-externes/

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