[Newsletter #95] Passer du e-learning au mobile learning
Publié le : lun 05 juin 2017Views: 871
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Certains l’ont vu venir depuis longtemps, d’autres le découvrent juste avant le panneau « trop tard ». Le m-learning (pour mobile-learning, ou micro-learning) s’est invité dans le panorama du digital-learning depuis quelques années, et s’impose comme un format gagnant. Mais réussir ce passage du grand au petit écran n’est pas qu’affaire de centimètres. Zoom sur ces petits détails qui font toute la différence.

Les aspects techniques

Les écrans des tablettes sont 2 fois plus petits que ceux de nos ordinateurs, et ceux des Smartphones 4 à 5 fois plus petits. Impossible donc d’imaginer pouvoir afficher de façon identique un contenu e-learning sur une tablette ou un smartphone sans fournir une loupe. Quand bien même vous auriez une vue suffisamment perçante pour lire du texte en corps 4, pratiquement tous les contenus e-learning vieux de 2 ans (ou plus) sont en Flash. Et Flash, sur mobile, ça n’existe pas. Aie… ça commence mal :( Adieux donc, animation, glisser-déposer, etc.

Les principaux outils auteur (Captivate, Storyline, Lectora, Inovae…) ont senti le couperet passer très près, et ont alors proposé de produire des contenus « Responsive », c’est-à-dire capables de s’adapter automatiquement à la taille des écrans. Ah ouf ! On est sauvé ! Oui, mais non… car au-delà de la taille de l’écran, d’autres détails viennent fortement changer la donne.

Sur mobile, pas de clavier, pas de souris. Sur ordinateur, pas de tactile. Avec une souris, pour passer la suite, on clique sur « Suivant », sur un écran tactile, on défile. Avec un grand écran on lit sans difficulté un texte de 1000 caractères, sur mobile, dès 500 cela devient pénible. Ces petites différences sont tellement nombreuses, que mises bout à bout, l’expérience mobile versus ordinateur est radicalement différente.

Mais pas seulement…

Alors d’accord, on ne peut pas faire « Fichier > Enregistrer sous… > Format m-learning », mais les différences ne sont pas que techniques. Vous n’imaginez pas utiliser votre ordi (même portable) debout dans le métro, alors que pratiquement tous les voyageurs debout dans le métro ont leur Smartphone à la main. De même, autant vous n’utilisez pas votre ordinateur par courtes séquences de moins de 2 minutes, et encore moins en zappant d’une application à l’autre toutes les 20 secondes, autant c’est l’usage courant avec nos mobiles.

Nous sommes bien la même personne lorsque nous sommes assis à notre bureau ou debout dans le métro, mais nos comportements, nos attentes et nos habitudes sont très différentes. Il faut donc ajuster la durée et la finesse du découpage des contenus, le format des contenus, des médias, la rédaction des textes… mais aussi les stratégies pédagogiques pour garder l’attention de l’apprenant plus de 20 secondes. Impossible donc d’imaginer concevoir et produire de « bons » modules m-learning avec des outils auteurs traditionnels calibrés pour le confort des grands écrans, et bien mal à l’aise avec les petits.

Au final, la bonne recette

On l’a vu, le m-learning s’adresse donc à un autre monde. Pour mettre de son côté toutes les chances de réussir, mieux vaut se tourner vers des outils qui guident la conception et produisent des contenus parfaitement adaptés à l’univers mobile.

Les solutions m-learning sont bien moins nombreuses que celles pléthoriques du e-learning. Cependant, de jeunes et séduisantes solutions existent :

  • Teach on Mars: le précurseur solidement installé
  • Sparted: généreusement doté de gamification
  • Pangone: simple, rapide, efficace
  • InTeach: 100 % mobile, et en marque blanche
  • Beedez: pour créer facilement des capsules courtes, ludiques, et scorm !
  • sans oublier Kino pour produire directement avec son mobile et Sphere pour la réalité virtuelle à 360 °
  • et tous les petits nouveaux qu’on vous fera découvrir prochainement

Mais pour bien se préparer à l’utilisation du m-learning dans des dispositifs de formation, une première phase de transition peut se faire un commençant à utiliser un peu plus fréquemment des vidéos, qui ont l’immense avantage de se jouer aussi bien sur ordinateur que sur mobile.

Et pour terminer, consultez le livre-blanc « The MOBILE Learning BOOK ».

« Aux petits écrans les grands moyens ! » — Hercule

Si vous souhaitez découvrir l’ensemble de ces sujets, rendez-vous les 22 et 23 juin au Digital Learning Day 2017.

 

 

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