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Pour les formateurs, concevoir une formation en salle n’est pas un défi, bien au contraire. Mais les demandes portent maintenant sur des formations à distance (ou Digital Learning), et pour certains, c’est la grande inconnue. Par où commencer ? Quelles activités imaginer ? Quels supports utiliser ? Et comment les produire ? Revue de bonnes pratiques.
- Ne pas chercher à transposer, mais seulement s’inspirer du présentiel : la formation à distance a trop de différences avec la formation en salle pour s’accommoder d’une simple transposition.
- Ne plus utiliser PowerPoint : parce que !
- Concevoir un parcours en termes d’activité de formation et pas de contenu : le point de départ de la conception est ce que l’apprenant doit « faire » pour apprendre et pas ce qu’il doit apprendre.
- Rester modeste dans la production des ressources : utiliser des outils simples comme Genial.ly Sway ou Canva pour produire des ressources et laisser Storyline à ceux qui ont le temps et les compétences nécessaires, et essayer Parcooroo avant de lorgner vers un LMS.
- Prendre exemple de l’audiovisuel pour la narration : les documentaires sont d’excellentes sources d’inspiration pédagogique.
- S’inspirer de quelques Youtubeurs : Mickaël Launey, Bruce Benamran, David Louapre
- Les outils ne sont pas là pour vous aider, mais pour vous emm… : plus précisément, les outils commencent pas vous emm… avant de vous aider.
- Pas besoin de caméra à 1 000 € pour tourner des vidéos pédagogiques : un smartphone suffit, mais surtout un micro, et un éclairage (voire une petite formation).
- Penser expérience utilisateur et non transmission de connaissance : imaginer un parcours d’apprentissage multimodale riche
- Raconter une histoire plutôt que faire un cours : former c’est incarner le savoir à transmettre, alors quand le formateur n’est pas là, c’est le narrateur qui prend sa place.
- En classe virtuelle, passer plus de temps à écouter qu’à parler : les classes virtuelles sont bien plus utiles pour répondre aux questions que pour transmettre du savoir et encore du savoir.
- Utiliser les outils que l’on maîtrise plutôt que ceux qui séduisent : sauf PowerPoint ! (cf. point 2)
- Arrêter vraiment d’utiliser PowerPoint : combien de fois faudra-t-il le dire !
- Parier sur l’intelligence des apprenants plutôt que sur leur mémoire : bien plus que mémoriser, l’important est de comprendre.
- Rester humain : C’est l’humain qui transmet le savoir et pas l’inverse.
- Anticiper toutes les difficultés, incompréhensions, erreurs possibles : aie ! c’est la mauvaise nouvelle, parce que pour 1 bonne façon de faire, il y a 10 façons de se tromper.
- Varier les plaisirs : alterner les rythmes, les difficultés, les outils, les activités,…
- Fractionner en séquences courtes : la tendance est au court (et pas qu’au printemps).
- Ne pas imposer de contraintes inutiles : distinguer l’important du facultatif, autoriser la consultation non linéaire, définir objectivement les conditions d’achèvement et de réussite, et pas tout voir, tout réussir.
- Rester présent à distance pour accompagner les apprenants : l’opposé de présence, c’est absence et non distance.
« Concevoir une formation ? fastoche ! » — Émile Coué