Myriam El Khomri, le CPF et la réforme de la formation
Publié le : jeu 24 décembre 2015Views: 2359

Publié dans : Méthodes et organisation

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Myriam El Khomri répond aux questions du blog Management de la formation sur les prochaines étapes de la en cours dans la professionnelle. Ministre du Travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social depuis septembre 2015, Myriam El Khomri est entrée au gouvernement en août 2014, en tant que secrétaire d’État à la Ville. Juriste de formation, elle a commencé sa carrière à la mairie du 18e arrondissement parisien, avant d’être élue en 2008 adjointe au maire de la capitale, chargée de la protection de l’enfance, puis de la sécurité. Aux premières loges lors de la 4eConférence sociale du 19 octobre 2015, elle est notamment aux commandes sur deux chantiers d’importance : le code du travail et le compte personnel d’activité.

Quelles seront les avancées concrètes pour les entreprises et les salariés, du point de vue de l’accès à la formation ?

La loi du 5 mars 2014 impulse une réforme d’ensemble de la formation professionnelle et donne un nouvel élan au droit essentiel pour les travailleurs de se former : elle crée le compte personnel de formation, elle met l’accent sur l’accompagnement, avec le conseil en évolution professionnelle, et enfin elle renforce l’incitation à la formation par l’employeur. En effet, si les entreprises sont incitées à se saisir de cette responsabilité, c’est parce que collectivement, la formation professionnelle est désormais comprise comme un levier de performance économique.

Le Compte personnel de formation a mis du temps à démarrer, et certains acteurs ont regretté que la transition avec le DIF n’ait pas été mieux aménagée. Cette période difficile est-elle derrière nous ?

Je le crois. En suivant le salarié de son premier jour d’embauche jusqu’à sa retraite, le compte personnel de formation rend enfin concret l’impératif de formation tout au long de la vie et permet à chacun d’être vraiment acteur de sa vie professionnelle. C’est une étape essentielle pour la portabilité des droits des actifs. On compte aujourd’hui plus de 2 millions de comptes créés et le nombre de dossiers financés atteint le chiffre de 130 000.

Une demande récurrente des acteurs du secteur porte sur l’ouverture des listes aux formations courtes, opérationnelles et pas nécessairement certifiantes. Pensez-vous que ce soit une évolution possible ?

C’est déjà le cas ! Si toutes les formations inscrites sur les listes CFP doivent être qualifiantes pour permettre aux actifs de s’insérer sur le marché du travail, elles ne sont pour autant pas systématiquement longues

Comment se passera l’articulation /CPF ? Y a-t-il des pistes que vous excluez d’emblée ? Le rapport de France Stratégie sera-t-il une source d’inspiration ?

Les partenaires sociaux ont effectivement lancé une négociation sur le sujet, dont le cadre est fixé par le document d’orientation que je leur ai transmis au nom du gouvernement. Cette négociation portera sur les principes de fonctionnement du CPA et le contenu de la première étape, au 1er janvier 2017. Le projet de loi, que je présenterai au Parlement début 2016, tiendra compte des résultats de cette négociation. Le rapport de France Stratégie sera bien sûr une source d’inspiration de ces travaux.

Dans cette première étape, le CPA devra intégrer le CPF et le compte pénibilité. D’autres pistes sont soumises à la négociation comme l’inclusion du compte épargne temps

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