MOOC et ubérisation de l’enseignement supérieur – une étude ISlean consulting
Publié le : mer 16 décembre 2015Views: 1897

Publié dans : Méthodes et organisation

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Un panorama de la situation et des enjeux de l’Enseignement supérieur en France face à une raréfaction des financements et un accroissement des élèves

Augmentation des besoins et baisse des moyens

Face à la fois à une augmentation du nombre d’étudiants – et du coût des études – et en même temps, à une baisse des financements traditionnels, les institutions de l’Enseignement supérieur sont perturbées par l’arrivée des MOOC. Ces nouveaux entrants, qui veulent proposer de nouveaux services, s’appuient sur des Business models d’internet, pour attaquer le marché de diffusion de la connaissance en offrant du contenu de premier rang et un fonctionnement plus proche des attentes des étudiants, mais surtout des professionnels.
L’enjeu économique et social de cette réinvention du modèle de l’Enseignement supérieur est en effet majeur pour la France : alors que l’objectif de 50% d’étudiants dans une tranche d’âge est dorénavant dans le viseur des gouvernements, les institutions sont face à un afflux de nouvelles demandes avec des moyens de plus en plus limités. Et les classements internationaux pèsent de plus en plus dans l’image des Universités et Ecoles.

Des et le succès de FUN

Ce sont des profanes – ou des repentis – qui ont cherché les premiers à briser les codes, avec les MOOC (cours ouverts, en ligne et avec une très large diffusion). La France, et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ont lancé avec succès France Université Numérique (FUN), pour fédérer les projets de MOOC français et francophones. Bien que moins impressionnant que celui des plateformes américaines, le succès de FUN, qui vient de franchir le million d’inscriptions, est réel et permet au modèle d’amorcer une seconde phase

Un nouveau marché pour l’enseignement supérieur : les professionnels ?

Avec une réinvention de 60% des métiers d’ici 2030, selon la Commission européenne, les professionnels expriment le besoin de dépasser leur formation initiale et d’entrer dans l’ère du Lifelong Learning. Pour cela, les institutions françaises ont de vraies cartes à jouer, pour peu qu’elles s’appuient sur des réseaux d’Alumni motivés. Notre recherche indique que 87% des anciens souhaitent que leurs écoles mettent en place un réseau social de la connaissance, et 56% des anciens sont prêts à produire des contenus pour alimenter ce réseau de savoirs.

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