Des MOOC pas assez orientés formation professionnelle ? | La révolution MOOC
Publié le : mar 18 juillet 2017Views: 2504

Publié dans : Méthodes et organisation

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Le retrait volontaire (comprendre, l’abandon) lié aux caractéristiques d’un #MOOC peut avoir de multiples sources, et la motivation qui a sous-tendu l’inscription est vraisemblablement déterminante dans le motif de retrait avancé par le participant. Je vous propose aujourd’hui de revenir sur quelques réflexions de recherche sur la question du retrait volontaire. Je vous préviens, il faut avoir en tête la typologie des motifs d’entrée en #formation de Carré (2002) dont je vous parle depuis quelques billets.
La question de l’adaptation éventuelle aux attentes des participants a été relativement peu abordée jusqu’à présent dans la littérature. Dans un travail d’enquête mené par Najafi et al. (2015) auprès de huit enseignants de l’Université de Toronto, les auteurs s’interrogent sur ce qui différencie, du point de vue de leurs concepteurs, le MOOC et le cours correspondant qu’ils délivrent face aux étudiants. Si les auteurs concluent qu’il y a une adaptation du vocabulaire utilisée et de la difficulté des exercices, rien n’est dit en revanche quant à la nature des tâches proposées, et une observation directe de dispositifs pourrait se révéler être une piste de recherche fructueuse à cet égard en sus d’une approche par enquête.

Milligan & Littlejohn (2014) suggèrent que le transfert du contenu du cours à l’activité professionnelle passe principalement par des échanges avec des collègues dans le cas du MOOC étudié par les auteurs, notamment pour demander de l’aide sur des points techniques ou des sources d’approfondissement. La plupart des enquêtés souhaitant transférer le contenu du cours dans leur vie professionnelle déclarent que le MOOC a davantage pour fonction de leur faire acquérir une vision globale d’un domaine, plus que de leur permettre d’acquérir des compétences définies. Ce travail suggère que rares sont les enquêtés dont les pratiques évoluent après le suivi du cours. Ces auteurs cantonnent leur analyse à un nombre réduit d’enquêtés d’une part et à un unique dispositif d’autre part, ce qui limite la portée de leurs résultats.

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