De « l’effet Mozart’ à la croyance que l’on n’utilise que 10% de son cerveau, les neuro mythes sont partout et particulièrement dans l’enseignement. Philosophe de formation mais chargée de mission à La main à la pâte et membre associée à l’Institut Nicod, Elena Pasquinelli nous invite à découvrir les neuro mythes et à les comprendre pour mieux les combattre. Un combat devenu nécessaire parce qu’ils justifient de façon banale le maintien de préjugés et qu’ils empêchent du coup l’Ecole de tirer parti des avancées scientifiques.
« Ce voyage au royaume des mythes ne sera pas un voyage de tout repos et il présente des risques », écrit E Pasquinelli. En fait, son petit livre, publié aux éditions Le Pommier, se lit très agréablement. Le risque c’est qu’il détruit des mythes bien ancrés dans nos têtes, qu’il en fait découvrir d’autres et qu’il nous invite à exercer notre esprit critique. E Pasquinelli nous emmène dans l’usine à mythes et nous fait comprendre comment elles tourne, quels biais expliquent le succès de ces histoires qu’on nous raconte ou que nous inventons.
Son ouvrage n’est en rien une remise en question des neurosciences. Il nous invite au contraire à les prendre pour ce qu’elles sont et à ne pas les utiliser pour ce qu’elles ne savent pas faire comme régler tous les problèmes de la classe…
Dans cet entretien, E Pasquinelli analyse plusieurs neuromythes qui ont cours dans l’éducation. Elle explique leur force et pourquoi il faut étudier le cerveau qui enseigne…
Dans Libération de ce 1er juin, on nous demande « Mais pourquoi diable a t-on toujours tendance à stimuler le cerveau bas de nos enfants alors qu’on ferait bien de mobiliser leur néocortex ». Que vous inspire cette phrase ?