Newsletter #62 L’apprentissage sur mobile/tablette : qu’est-ce que ça change ?
Publié le : sam 01 octobre 2016Views: 757
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Avec l’arrivée des mobiles et des tablettes, il n’y a pas que la taille de nos écrans qui a été réduite, le temps aussi… La perte du clavier et de la souris est presque secondaire. Mais ces changements physiques et temporels nous donnent des facultés presque magiques. Nous pouvons être en tête à tête au restaurant tout en partageant avec nos amis les moments de plaisir de la dégustation d’un vin, ou encore terminer le niveau 12 du dernier jeu à la mode entre 2 stations de métro… Nous avons maintenant le super pouvoir de faire presque tout ce qu’on veut, quand on veut, d’où l’on veut. La formation souvent accompagnée de contraintes doit maintenant devenir agile et attractive pour se trouver une petite place dans nos mobiles.


Nous et notre mobile, qui est-on et que veut-on vraiment ?

Nous ne sommes pas la même personne lorsque l’on est confortablement installé dans son fauteuil et devant son grand écran. Dans ces conditions, notre attention est rythmée par de multiples sources d’interruptions, mais nous avons toujours le moyen de nous isoler ou de résister à ces sollicitations pour trouver le temps nécessaire pour terminer un module de formation. En conditions de mobilité, nous sommes souvent en mouvement, avec de rares moments de vraie tranquillité, tout doit donc être plus concis, plus rapide, plus simple. L’interruption devient la norme, et non plus l’exception.

Ces contraintes changent fortement nos comportements et nos attentes, et suivent la « règle des 3 » :

  • Nous devons être séduits et captivés dès les 3 premières secondes.
  • Nous n’attendons pas plus de 3 secondes.
  • Nous sommes perdus au-delà de 3 clics.
  • Nous ne pouvons rester concentrés plus de 3 minutes.

Comment concevoir des formations pour mobile ?

La conception doit tenir compte des contraintes techniques et de motivation, dont voici les éléments clés.
Les contraintes techniques

  • Les textes : préférez des textes courts, pensez à utiliser les enrichissements (gras, couleurs) pour en faciliter la lecture rapide, et écrivez en 13pt minimum.
  • Les images : privilégiez le format JPG pour sa légèreté.
  • Les illustrations et les animations : oubliez Flash, il ne passe pas sur tous les mobiles. Vous pouvez remplacer les animations par des images GIF ou en HTML5 et les schémas par du SVG vectoriel. Adobe Edge Animate est un bon outil pour ces formats.
  • Les vidéos : comme pour les animations, oubliez Flash et passez au Mpeg4 ou au 3gp. Pensez au sous-titrage des vidéos quand elles sont visionnées sans le son où dans un environnement bruyant.
  • Les interactions : usez et abusez du scrolling plutôt que de la pagination. Attention aux clics sur des zones ou des objets trop petits. Et pour finir, évitez le glisser-déposer qui n’est pas simple à réaliser.
  • Les activités : il faut pouvoir s’arrêter et reprendre la formation sans rien perdre.

Plus généralement, tout doit être divisé par 4 par rapport à un module e-learning traditionnel :

  • la taille de l’écran,
  • le volume de texte,
  • le nombre de clics,
  • le temps des activités.

Les contraintes d’attention et de motivation :

  • L’attractivité : les contenus et les applications pour les mobiles sont pléthoriques et bien souvent gratuits. Nous avons donc tous pris l’habitude de faire un tri impitoyable. Si vous ne voulez pas passer à la trappe, soyez particulièrement vigilant à l’attractivité de vos formations. Soignez particulièrement l’aspect et l’ergonomie, sans oublier le contenu bien sûr.
  • L’interactivité : ne surchargez pas vos contenus d’interactions inutiles, chaque action doit avoir un vrai intérêt : faire un choix, sélectionner, valider…
  • Les feed-back : votre contenu doit être réactif, au-delà d’envoyer des accusés de réception aux clics (son, couleur, texte…), tous les éléments de progression doivent être commentés, encouragés, récompensés afin de garder un rythme et inciter à continuer la progression.
  • Les notifications : la formation doit se rappeler au bon souvenir de l’utilisateur, n’hésitez pas à lui envoyer régulièrement des notifications pour l’inciter à poursuivre sa progression.
  • La gamification : ses principes sans être une garantie de succès permettent d’améliorer grandement la motivation nécessaire au suivi et à l’achèvement d’une formation.

Comment produire du mobile-learning ?

Actuellement, le nombre d’outils ou solutions permettant de produire des contenus mobile-learning est inversement proportionnel à la demande, et se classe en 2 catégories :

Les outils auteurs permettant de générer une version mobile des contenus.
Faire ce choix, c’est vouloir concilier l’inconciliable, à savoir concevoir et produire une formation unique déclinée en version « desktop » et en version « mobile ». C’est à coup sûr proposer des contenus mobiles qui ne respecteront pas les recommandations listées plus haut. Par exemple : en version « Desktop », le découpage en « écran » est encore la norme, alors que sur mobile, c’est le « scrolling » qu’il faut privilégier. Faire le choix de l’un ou de l’autre, c’est obligatoirement pénaliser une des 2 versions.

Dans cette catégorie d’outils, on trouve les ténors de l’e-learning : iSpring, Captivate, Storyline, Lectora, MOS Solo, Innovae…

Les outils auteurs dédiés à la production de mobile-learning.

Encore peu nombreux, ces outils permettent de créer de véritables contenus mobile-learning : TeachOnMars, BeeDeez, SkillCatch,

Et si le développement informatique ne vous fait par peur, tournez-vous vers Appcelerator.

N’oubliez pas non plus le LMS, qui doit être adapté aux mobiles, ou mieux encore disposer d’une app mobile. Tournez-vous alors vers : MindOnSite, 360Learning, Docebo.

Gardons cependant espoir, car la demande est immense et de nombreuses startups se lancent sur ce marché.

Alors, prêt pour le mobile-learning ?

 

 

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