Miroir Social – 90 % des organismes de formation privés pourraient disparaître avant la fin de cette année
Publié le : lun 26 juin 2017Views: 1596

Publié dans : Méthodes et organisation

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Alors que les pouvoirs publics veulent former prioritairement 2 millions de personnes sur 5 années (1 million de jeunes sans #éducation et 1 autre million, chômeurs non qualifiés ou de longue durée) un décret « qualité » organise la disparition de la plupart des centres et des formateurs indépendants (s’ils ne répondent pas à des critères bureaucratiques prétextant la « qualité »).

Le décret qualité ou comment l’État technocratique a prétendu tout contrôler

En prétendant éviter 1 ou 2 % de détournements divers ou escroqueries à la #formation (escroqueries dues en grande partie à la complexité et à la lourdeur du système), on va ruiner ce secteur en le bridant.

Ce « décret qualité » (la qualité et la croissance ne se décrètent pas, elles se méritent et se bâtissent dans la confiance) publié 18 mois après le vote de la loi du 5 mars 2014, prétend labelliser les organismes de formation s’ils remplissent 21 conditions bureaucratiques, tenant bien plus de la traçabilité des fonds de formation que de la #pédagogie des adultes.

Ainsi, 3 000 organismes ont été habilités depuis janvier 2017 (avant cette date rien n’était anticipé par un État exigeant mais brouillon et désorganisé), 20 000 sont en attente, en rade sur le « data dock » et, dès le 1er juillet, tous les autres (encore 20 000 au moins) devront fermer boutique.

Sous prétexte de recherche de qualité, la réforme de 2014 a tenté de drastiquement réduire le secteur privé de la formation :

  • en liquidant 90 % des organismes de formation privés pour arriver à ce chiffre magique de 3 000 en France (comme en Allemagne) ;
  • en renflouant l’AFPA (en quasi faillite), les GRETA (déficitaires pour un grand nombre) et les facs (qui n’ont pas assez d’argent pour accueillir tous les jeunes qui sortent de l’école) ;
  • tout en faisant disparaître des statistiques (catégorie A) le chômage provoqué par les piètres politiques d’emploi suivies en 2012 et 2013.
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Pour changer la formation et la remettre au service du travail dans notre pays, il ne sera pas possible d’attendre début 2018 (avec une mise en œuvre, au mieux, en 2019) et si notre pays veut retrouver sa compétitivité et ses compétences, il lui faut changer sa formation par décret, doter chaque travailleur d’un chèque formation, abandonner cette quête fallacieuse de compteurs d’heures (CPF, CPA, CEC, CET…) et libérer les apprentissages dans un pays qui a trop confondu la formation avec la reproduction (sociale).

 

 

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