Définition et grands principes
La notion d’organisation apprenante connaît un certain succès depuis les années 1990. Elle apporte une nouvelle définition de l’avantage stratégique ou concurrentiel. Contrairement aux approches classiques, elle s’intéresse peu aux chaînes de valeur, barrière à l’entrée, structures industrielles ou encore opportunités de diversification ou de concentration.
Boucle I et boucle II
Organisation apprenante… Mais de quel #apprentissage parlons-nous ? Argirys propose de distinguer apprentissages à simple boucle et à double boucle. Les apprentissages à simple boucle correspondent à des améliorations. L’entreprise a des procédures, des fonctionnements qu’elle maîtrise progressivement, et qu’elle modifie sans remettre en cause des fondamentaux. Elle ajoute un ou deux indicateurs à un tableau de bord, elle améliore ses cahiers des charges et ses procédures qualité, elle s’organise pour ne pas faire deux fois la même erreur. C’est la forme de progrès que décrivent les « courbes d’apprentissage ».
Le statut de l’erreur et du risque
Face à l’erreur, l’organisation apprenante ne cherche pas qui sanctionner, mais ce qui peut être appris pour ne pas la répéter. Des pédagogues comme Astolfi, l’auteur de l’erreur, un #outil pour enseigner ont montré l’intérêt des erreurs dans l’enseignement et la #formation. L’erreur nous renseigne sur les modèles mentaux, sur les présupposés, sur les représentations erronées. Il ne s’agit donc pas de la remplacer simplement par des affirmations plus justes…
Des espaces où la hiérarchie se fait discrète
Les biographes de Steve Jobs ont tous noté son côté cassant et impulsif. Ses coups de colère ont marqué ceux qui ont eu à les subir ou qui en ont été simples témoins. Progressivement, les équipes de développement de nouveaux produits ne cherchaient plus qu’à éviter les foudres de celui qu’ils admiraient et craignaient. Si bien que ce sont ses cadres qui lui ont proposé … de ne plus venir aux réunions pour qu’elles retrouvent leur créativité. C’est toute l’intelligence d’un dirigeant comme Steve Job d’avoir accepté
Aplanissement des hiérarchies et des relations de pouvoir, contributions, ouvertures sur les collègues et l’extérieur, attitude face au risque, possibilité de simulation sont donc autant de principes que le monde du #numérique rend désormais possibles. Les préoccupations des organisations rejoignent celles des salariés, convaincus eux aussi que la capacité à renouveler ses compétences individuelles est un élément clé du parcours professionnel.