Tous les 18-25 ans ne sont pas nés un clavier entre les mains. Les nouvelles technologies profitent peu aux jeunes en difficultés, qui ne savent pas s’en servir pour mieux s’insérer. Une étude d’Emmaüs Connect s’est penchée sur leur cas.De Facebook à Pôle emploi, les savoirs ne se transfèrent pas
Le problème, c’est que maîtriser Facebook ne présage en rien de la débrouillardise des jeunes face à Google, Pôle emploi et autres « job boards » privés: les compétences ne se transfèrent pas facilement sans un nouvel #apprentissage. « Le vocabulaire diffère, la navigation aussi, souligne Thierry Jarlet, directeur général de la mission locale de Paris. Pour être à l’aise sur tous les sites, il faut des connaissances poussées en graphisme et en ergonomie. Autrement, on reste dépendant des quelques outils que l’on a appris à maîtriser pour un besoin bien précis. »Compliqué, à l’heure où les démarches, à commencer par la recherche d’emploi, se dématérialisent. Si 87% des jeunes sondés par Emmaüs Connect disent utiliser la toile pour trouver du travail, cela semble parfois peu efficace. « Les jeunes ont une mauvaise maîtrise d’internet, même de Google. Ils ne savent pas forcément reformuler des requêtes et creuser (…). Il faut distinguer le simple fait de taper un nom de métier sur un moteur de recherche et une démarche réellement construite et ciblée », observe l’enquête. Ils peinent aussi à utiliser les recherches avancées pour affiner leurs candidatures. Seuls 6% et 14% connaissent Viadeo et LinkedIn, sans toujours en comprendre l’intérêt.
Repéré depuis Loin des « digital natives », ces jeunes en galère car exclus du numérique – L’Express