L’impact de l’intelligence artificielle et de la robotique sur le marché du travail fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre. La fameuse étude des économistes Frey et Osborne, parue en 2013, selon laquelle 47% des emplois américains d’aujourd’hui seront menacés au cours des vingt prochaines années, est régulièrement agitée comme un épouvantail. D’autres études bien plus optimistess’appuient sur le temps long pour dénoncer le caractère largement fantasmé de ces craintes, déjà exprimées à maintes reprises au cours de l’histoire.
Un antidote à la révolution opérée par l’intelligence artificielle
Une autre conséquence directe de ce phénomène est que l’éducation ne peut plus se cantonner aux plus jeunes années de l’existence : elle doit se poursuivre tout au long de celle-ci et s’affranchir des bancs de l’université. Nombreux sont ceux à l’avoir déjà compris, en témoigne l’essor des Massives Open Online Courses, ou MOOCs. Accessibles gratuitement en ligne, ils se présentent la plupart du temps sous la forme de courtes vidéos, assorties d’outils de discussion pour échanger avec les autres étudiants, le tout situé dans un espace temporel bien défini.
Le vieil homme et l’intelligence artificielle
La nécessité de continuer à apprendre tout au long de son existence ne va toutefois pas sans poser problème. Le cerveau humain enregistre ainsi de moins en moins efficacement avec l’âge. Dans ces conditions, difficile d’exiger de la part des individus les plus âgés qu’ils continuent à apprendre comme lors de leurs années étudiantes… D’autant qu’avec l’augmentation de l’espérance de vie, un nombre croissant d’actif travaillent jusqu’à un âge plus avancé. Dans son rapport sur l’usage de l’intelligence artificielle dans l’éducation, Pearson propose notamment l’usage de companions d’apprentissages informatiques, logiciels intelligents capables d’accompagner les humains dans leur apprentissage tout au long de leur existence, de les assister et les stimuler.