La classe de demain (on rase gratis) par Microsoft
Publié le : dim 12 janvier 2014Views: 1731

Publié dans : Pédagogie Technologie

[yarpp]

De 01net : La classe de demain

En 2008, Microsoft dévoilait son concept « Surface », une table/écran géante et tactile. 5 ans après, ce concept trouve une déclinaison concrète sous la forme d’une tablette avec un clavier amovible, mais les ventes peines à décoller.

Mais Microsoft n’en démord pas, des écrans tactiles et interactifs, des tableaux numériques, des caméras et de la réalité augmentée, des robots, on en trouvera partout. Et pour être sûr d’en convaincre sa future clientèle, pourquoi ne pas commencer le forcing dès le plus jeune âge ?

Faut-il donc voir ici la classe de demain de nos charmantes têtes blondes, toutes remplies de ces attirants gadgets ?

Au delà de l’intérêt pédagogique certain de ces dispositifs, se pose quelques questions.

1. Le risque de ne plus savoir apprendre simplement

Les parents le constatent tous les jours, il devient de plus en plus difficile de décrocher les enfants de leurs écrans. Il sautent de leur téléphone à leur console pour finir devant l’ordinateur à regarder des vidéos. Pour arriver à faire un Monopoly, la meilleure des solutions est encore de télécharger l’application iPad. Dans combien de temps nos enfants ne sauront plus se servir d’un stylo ?

2. Le déficit en contenus

A enfant numérique, prof numérique. Certes, ça bouge devant les tableaux noirs, mais tous les professeurs ne seront pas capables de concevoir et d’utiliser au mieux ces dispositifs avant de nombreuses années.

3. L’overdose de numérique

Numérique à la maison, numérique à l’école, nos enfants risquent de saturer. Ce qui me dérange dans ce monde numérique, c’est le risque d’isolement, s’il est omniprésent. Et l’idée que mes petits enfants aient comme ami un robot à tête de tablette ne me rassure pas.

4. Le financement et l’augmentation de la fracture numérique

Car tout cela à un coût. Certes, les prix baissent, mais pas au point de pouvoir s’offrir autant de tables interactives que de boîtes de craies. Alors qui va payer ? Quelles écoles vont pouvoir en profiter ? sur quels critères ?

Nous n’y échapperons pas, le numérique va entrer dans les salles, mais peut-être pas demain.

Partagez cet article