Les hormones en jeu pour apprendre | Thot Cursus
Publié le : mer 05 avril 2017Views: 4606

Publié dans : Cognition et Communication

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Les enjeux du jeu

Il existe une prédisposition humaine au jeu. La #ludification, en anglais #gamification, consiste à utiliser cette propension de l’humain pour rendre attractif la présentation de contenus. La compétition, le classement, la récompense, la reconnaissance, l’addiction à la réussite la gratification esthétique, l’accès à des bonus sont des leviers pouvant être activés pour garder un joueur connecté et qu’à cette occasion qu’il apprenne.

La chimie du cerveau convoqué pour apprendre

Les principes de la ludification s’appuient sur l’apport des neurosciences, même si on fait souvent dire beaucoup plus que les neurosciences ne démontrent. Le rôle des neurotransmetteurs et des hormones est essentiel pour apprendre :

  • La sérotonine : régule le sommeil, l’humeur et certaines fonctions d’#apprentissage notamment le contrôle moteur,
  • La dopamine : joue un rôle sur la capacité à lier des événements distincts, par cette caractéristique elle renforce les boucles de conditionnement positives. Elle influence le contrôle des mouvements. Le circuit stimuli -> récompense avec des boucles de rétroaction rapide augmente les signaux dans le cerveau et génère du plaisir. Le plaisir et le sentiment d’avoir réussi concourent à l’augmentation du sentiment d’efficacité personnelle décrit par le psychologue Albert Bandura.
  • La noradrénaline : permet de stimuler l’attention, les émotions, le sommeil et le rêve. Sa présence affecte l’acquisition de connaissances nouvelles en permettant par exemple la répétition de tâches ennuyeuses, c’est-à-dire sans récompense.
  • L’adrénaline : est un excitant mental et physique qui entraine un manque d’attention voire de l’anxiété, un contact physique peut faire diminuer l’adrénaline.
  • L’endorphine : produit une sensation de bien-être par la pratique d’une activité ou d’une situation agréable. Sa sécrétion rend l’apprentissage plaisant et améliorerait les capacités intellectuelles.
  • L’ocytocine : est l’hormone des interactions sociales qui engagent des activités de coopération, d’empathie, d’altruisme. Cette hormone favorise la création d’attachement (Cf. attachement de Bowlby)
  • Le cortisol : est un régulateur des cycles circadiens. Il participe de la forme musculaire et de la gestion du stress. Une présence élevée de cortisol permet une meilleure prise en compte du stress. Il a donc une influence sur les processus de mémorisation.
  • L’acétylcholine : est une hormone libérée lors du sommeil. Elle influence la motivation, l’attention et la mémoire à long terme
  • La testostérone : joue sur, l’affirmation de soi, l’humeur, l’irritabilité, l’agression, et permet aussi la coopération

Et si la ludification permettait de passer des propriétés du cerveau à une captation de l’engagement des participants ?

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