« Harvard ne proposera jamais de Mooc pour apprendre à utiliser Excel »
Publié le : mer 08 avril 2015Views: 1944

Publié dans : Méthodes et organisation

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Après avoir réalisé 20 et analysé les données de quelques 100.000 participants sur notre plateforme, nous avons tiré trois principaux enseignements sur les MOOC.

 Le premier constat est que nos apprenants sont à 85% des professionnels (salariés, libéraux, auto-entrepreneurs), avec une moyenne d’âge de 37 ans. Notre public n’est donc pas étudiant, et la principale motivation de nos apprenants n’est pas de refaire une initiale, mais de développer des compétences utiles et valorisables dans le monde professionnel. Cela explique par exemple le succès du MOOC Gestion de Projet qui accueillera dans les prochains jours son 60.000ème inscrit.
 Deuxième constat : comme plus de 95% des MOOC sont aujourd’hui créées par des universités et grandes écoles, les disciplines enseignées ont un prisme académique, et poursuivent des objectifs de formation initiale. Or nous l’avons vu, le public souhaite acquérir des compétences professionnelles et pratiques. Nous avons une asymétrie entre l’offre et la demande qui explique en partie les critiques qu’essuient les MOOC aujourd’hui.
 Troisième et dernier constat : bien que les MOOC accueillent plusieurs milliers de participants, on observe en réalité assez peu de contributions par participants : seuls 1% à 2% des apprenants participent activement sur les forums de discussion. Cela s’explique notamment par la difficulté à assurer un suivi individuel pour chaque participant, et par le manque de valeur ajoutée perçue par les apprenants dans le fait de contribuer aux échanges.

est une startup qui possède un regard critique sur l’évolution des MOOC depuis 2012. Le lancement de son offre Capitaine répond bien à la tendance d’une offre plus adapté au monde de l’entreprise et au contexte de la formation continue. Affaire à suivre

Repéré depuis www.latribune.fr

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