Dédié aux salariés qui souhaitent évoluer au sein de leur entreprise ou changer de métier, le dispositif permet de suivre une formation certifiante tout en conservant son poste ainsi que sa rémunération.
Le CPF (compte personnel de formation) de transition professionnelle, lancé le 1er janvier 2019 pour remplacer le CIF (congé individuel de formation), permet aux travailleurs qui souhaitent faire évoluer leur carrière de financer des formations certifiantes en lien avec leur projet. Après leur formation, qui peut désormais dépasser 12 mois, les salariés peuvent conserver leur poste au sein de leur entreprise ou se reconvertir dans une autre structure. “Le salarié n’a pas d’engagement à rester dans l’entreprise après sa formation”, confirme Jean-Philippe Cépède, directeur juridique chez Centre Inffo.
Qui peut en bénéficier ?
Le CPF de transition professionnelle est réservé aux salariés en poste. Les travailleurs en CDI doivent justifier de 12 mois d’ancienneté dans l’entreprise qui va financer la période de congé, tandis que les salariés en CDD peuvent en bénéficier s’ils cumulent 24 mois d’ancienneté, pas nécessairement consécutifs. « Contrairement à l’ancien CIF, l’ancienneté ne se calcule pas au moment où l’on fait la demande, mais à celui où la formation va débuter”, souligne Mathieu Catherine, directeur développement chez TopFormation. Les salariés licenciés pour motif économique peuvent néanmoins prétendre eux-aussi au dispositif, et ne sont pas soumis aux conditions d’ancienneté.
Les démarches à effectuer
Il est assez simple de mettre en œuvre le CPF de transition professionnelle. Le salarié désirant en bénéficier doit avant tout se concentrer sur l’élaboration de son projet professionnel, car c’est après une évaluation rigoureuse de ce dernier que son financement sera accordé. La formation demandée peut avoir un lien avec l’activité professionnelle et “être en continuité avec le poste occupé dans l’entreprise”, comme l’explique Mathieu Catherine, ou avoir pour finalité un changement d’emploi au sein ou en dehors de l’entreprise.
Un dispositif valorisé par le plan de relance
Face à la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, le gouvernement encourage le dispositif, en renforçant les crédits alloués aux associations Transitions Pro. Le cadre du plan de relance de l’activité prévoit en effet une dotation complémentaire de 100 millions d’euros aux associations régionales pour l’année 2021. “Cela va définitivement dans le bon sens, en favorisant la reconversion et la prise de fonction dans les carrières”, soutient Mathieu Catherine.
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