Lancé en 2015, le CPF accompagne chaque actif tout au long de sa vie professionnelle. Quand il est en emploi, il engrange jusqu’à 150 heures de formation qu’il peut mobiliser même pendant ses périodes de chômage. L’objectif de la réforme était d’attacher les droits à la personne et lui donner de l’autonomie. « Au regard de ces ambitions, et malgré un volontarisme incontestable, (…) la place du CPF reste fragile », alerte l’Igas, estimant « qu’il existe un risque réel de s’éloigner des objectifs initiaux ». Pour l’heure, le dispositif « n’a pas modifié la donne en matière de formation professionnelle ». Si « deux tiers des salariés du privé et la moitié des demandeurs d’emploi » connaissent le CPF, ses usagers « font part d’une certaine déception » et « l’accès pratique à la formation reste un +parcours du combattant+ ». Par conséquent, l’objectif d’autonomie « ne progresse pas réellement », « le salarié s’en remet(tant) à sa DRH et le demandeur d’emploi au service public de l’emploi » pour mobiliser leur CPF.
Le compte personnel de #formation (CPF), qui devait permettre à tous d’accéder à la qualification, n’a pas atteint ses objectifs, selon un rapport publié mercredi par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui recommande notamment de doubler les droits qui y sont attachés.