L’ESSOR DU BLENDED LEARNING
Les entreprises se doivent désormais de motiver leurs salariés. Antoine Amiel, fondateur et dirigeant de Learn Assembly, un cabinet de formation au #numérique, témoigne que ses entreprises clientes – toutes des grands comptes – ont besoin de « redorer le blason de la formation ». « Le taux d’annulation en présentiel une semaine avant la formation a explosé. Les salariés veulent être acteurs de la formation et, s’ils considèrent que l’offre n’est plus adaptée, ils iront voir ailleurs », précise-t-il. D’où la nécessité pour les RH de proposer une offre séduisante. L’e-learning y a sa place.
ÉCOLES ET UNIVERSITÉS, UNE INGÉNIERIE PÉDAGOGIQUE HORS PAIR
Face aux attentes des entreprises, l’évidente plus-value des établissements du supérieur repose sur leur capacité à délivrer diplômes, certificats et titres inscrits au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles). « Les récentes réformes de la formation nous obligent à prouver que les collaborateurs sont compétents après la formation, explique Alexandra Lange. C’est pourquoi la certification est importante pour nous. »
STRUCTURER DES ÉQUIPES DÉDIÉES
Le défi pour les établissements du supérieur est de se structurer et de constituer une équipe dédiée aux offres e-learning et blended « mêlant plusieurs métiers, selon Alexandra Lange : des commerciaux dont le rôle est primordial, de l’ingénierie classique et digitale (et pas simplement de l’ingénierie universitaire traditionnelle), et des compétences techniques. »
LE CHALLENGE DE LA COCONSTRUCTION
Autre impératif pour espérer toucher le secteur marchand : savoir travailler avec des cotraitants. « Lorsque nous publions une offre, nous cherchons soit la maîtrise de la technique (en interne), soit la coordination de la technique (en sous-traitance), détaille la responsable formation d’AG2R La Mondiale. Ce qui pose problème quand on recherche un partenaire, c’est la complexité du dossier qui nous est proposé. Si c’est trop lourd à mettre en œuvre (lourdeurs administratives, défis techniques, etc.), cela va nous dissuader. »
La #formation professionnelle est une formidable manne : 32 milliards d’euros ont été dépensés en 2012, dont 13,8 par les entreprises. Grandes écoles et universités veulent en bénéficier en proposant notamment de l’#e-learning. Le point à l’occasion de la conférence EducPros du 24 novembre sur le sujet.