Entreprise apprenante : comment permettre à notre cerveau de mieux apprendre ? — L’Usine cognitive
Publié le : lun 11 mars 2019Views: 1001

Publié dans : Cognition et Communication

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Les entreprises font face à de profonds changements, le marché évolue toujours plus rapidement, les outils de travail peuvent devenir obsolètes avant même d’avoir été complètement adoptés, les technologies ou l’intelligence artificielle viennent bousculer certains métiers et questionnent la place de chacun… dans ce contexte de bouleversement et d’incertitude, il devient nécessaire d’encourager l’adaptabilité. En effet, peu de personnes savent à quoi ressemblera leur quotidien de travail dans 5, 10, ou 15 ans. La question de l’apprentissage se pose alors aujourd’hui en termes de capacité à changer, à s’adapter, à acquérir rapidement de nouvelles connaissances et maîtriser de nouvelles compétences, en somme avoir la capacité d’apprendre. Apprendre devient donc une compétence clé à part entière, un soft skill indispensable aux collaborateurs de demain.

L’attention comme un point de départ à la mémorisation

Contrairement à ce que nous fait croire notre cerveau, nous ne pouvons porter notre attention que sur un nombre limité d’informations à chaque instant. Or, pour apprendre, la première étape est bel et bien d’écouter et non d’entendre, de regarder et non de voir, autrement dit, d’être attentif pour prendre pleinement conscience des informations à mémoriser.

L’engagement, un effort nécessaire

Face à une vidéo ou un Mooc qui sait capter notre attention, on peut parfois avoir le sentiment de tout comprendre, et de tout retenir. Or notre cerveau n’apprend pas lorsque nous recevons passivement les informations. Il est nécessaire de s’engager dans l’apprentissage, car activer sa mémoire à long-terme permet que l’information y soit stockée. Par exemple, lorsqu’on nous raconte une anecdote qui vient s’appuyer sur notre imaginaire, lorsqu’on nous interroge sur nos connaissances préalables ou qu’on se questionne sur l’information présentée, ou encore lorsqu’on est face à une situation où nous devons résoudre un problème par nous-même, tout cela nous engage et pré-active notre mémoire (2).

Le droit à l’erreur et l’importance du feedback : l’essence même de l’apprentissage

Que ce soit sous forme de test, d’évaluation, de mise en situation ou de résolution de problème, le fait d’être face à une question ou une situation que l’on doit résoudre par nous-même nous permet de mobiliser nos connaissances et compétences. Cette mobilisation a deux vertus. La première est de consolider nos connaissances préalables ou nouvellement acquises.

L’ancrage : quand il faut se laisser le temps d’oublier.

Si l’on souhaite consolider son apprentissage sur le long terme, rien ne sert de se presser. Il vaut mieux découper son apprentissage en plusieurs fois que de tout apprendre d’un coup. En effet, répartir l’apprentissage permet de contrer le phénomène d’oubli, qui a lieu naturellement avec le temps, pour tout type de connaissance ou compétence. Par exemple, si on s’accorde 3h sur un sujet, mieux vaut apprendre en 3 sessions de 1h qu’en une seule session de 3h. Pour le même temps d’apprentissage total, l’efficacité de mémorisation sera décuplée.


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