« Le e-learning néglige totalement les savoir-faire ». William Peres
Publié le : mar 29 décembre 2015Views: 1610

Publié dans : Technologie

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Bertrand Duperrin : Bonjour William. Pourrais te me raconter la genèse du dispositif de formation dont nous allons parler aujourd’hui
William Peres : Au départ de la société nous avons travaillé sur des salons virtuels. Ensuite pour créer ces espaces on a fait un configurateur d’espace, puis un configurateur de produit pour mettre dans cet espace, progressivement on a ajouté de la vie avec des avatars de plus en plus réalistes et animés, puis on ajouté un peu d’intelligence artificielle à ces avatars. On en est arrivé logiquement à avoir des interactions avec ces personnages ce qui a amené et on en a fait un dispositif de .

Il n’y a pas de transformation sans un bon learning

BD : Mais la pratique dans cas concrets cela existe déjà, notamment en formation présentielles…

WP : Tu as deux personnes qui font un jeu d’acteur, les autres regardent. Puis on débrieffe et on prend de nouveaux acteurs. Sauf que tu n’es pas un acteur, ceux qui regardent et jugent ne le sont pas plus et tu vas devoir regarder 6 autres personnes passer avant de pratiquer toi-même. Dans ce contexte la seule chose à laquelle tu pense c’est éviter de dire une connerie, pas à apprendre à bien faire.

On ne peut se former en occultant la partie non verbale des situations de travail

La personne qui suit une formation avec la Virtual Training Suite devra faire attention aux gestes, au positionnement des mains, aux expressions faciales de l’avatar avec qui elle interagit pour prendre les bonnes décisions. Nous investissons beaucoup en R&D pour travailler sur cette dimension, notamment en travaillant sur les sciences cognitives.

Le e-learning se concentre sur le savoir et oublie le savoir-faire

Aujourd’hui la seule manière qu’on a d’acquérir des compétences c’est de mettre les gens sur le terrain et les laisser se planter face à de vrais clients. Ca n’est pas raisonnable ni efficace. On propose de s’entrainer et échouer dans le virtuel pour être prêt quand on sera en face d’un vrai client.

Merci à William pour cette interview et surtout le test des différents produits. Nul doute que plus ces produits deviennent réalistes, plus les avatars deviennent intelligents plus il devient envisageable voire indispensable de tester l’acquisition de savoirs et de leurs mise en œuvre dans des environnements virtuels au lieu de se servir de ses clients ou patients comme premiers cobayes.

 

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