[Dossier] Social learning, la promesse d’une formation agile en entreprise ? – 2/4 – le blog de Solerni – plateforme de MOOCs
Publié le : lun 27 juin 2016Views: 1638

Publié dans : Méthodes et organisation Pédagogie

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Faut-il repenser nos manières d’apprendre ?

Comme nous le décrivions dans la première partie de ce dossier : la manière dont nous apprenons n’a pas vraiment changé, même si celle-ci a nécessairement été influencée par l’évolution des environnements dans lesquels nous progressons. En revanche, ces dernières décennies, nos modalités d’apprentissage ont été passées au crible par les scientifiques (sociologues, anthropologues, neurologues, etc.) et nous comprenons de mieux en mieux dans quelles circonstances et selon quelles modalités elles sont les plus efficientes.

Posture active et apprentissages informels : les clés d’un mieux apprendre ?

Apprendre et transmettre, c’est le propre de l’espèce humaine : ce sont ces processus qui lui ont permis d’évoluer et d’acquérir des compétences et connaissances de plus en plus avancées de générations en générations. Il paraît donc naturel que les scientifiques du XXème siècle se soient penchés sur les mécanismes sous-jacents aux apprentissages et sur les paramètres qui contribuent à les optimiser. Les résultats issus de ces travaux sont troublants tant ils viennent contredire nos modes d’enseignement actuels…

Apprentissage par l’action et enseignement par l’exemple : le cône d’apprentissage d’Edgar Dale

En 1940, Reginald Revans développe, au Royaume-Uni, la méthode de la formation action. L’objet de celle-ci est de prendre pour point de départ les problèmes opérationnels des travailleurs et de tenter d’apporter des solutions qui permettent d’augmenter leur productivité. La est mise en œuvre à la fin des années 40 dans une mine de charbon et permet d’en augmenter sa production de 30%.

Le modèle 70.20.10 : 90% de nos apprentissages sont informels !

Au début des années 1990, les scientifiques M. McCall, R.W. Eichinger et M. Lombardo (center of creative leardership) se sont également penchés sur la question de ces différentes modalités d’ et ont élaboré le modèle du 70.20.10.

Ce découpage découle du constat suivant :

  • 70% de nos apprentissages s’opèrent dans notre quotidien opérationnel : c’est face à des problèmes et par l’expérience que nous apprenons le plus (recherche d’informations, expérimentations, pratique…).
  • 20% de nos apprentissages résultent d’échanges avec nos pairs (collègues, managers, etc.).
  • Seuls 10% de nos apprentissages ont lieu dans le cadre de processus de classiques.
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Ainsi, si le contenu informationnel compte tout de même pour structurer nos connaissances et nos apprentissages, c’est majoritairement par l’échange, l’expérience et la pratique que l’on apprend.Par conséquent, l’apprentissage ne doit pas être un évènement isolé ou un phénomène discret mais plutôt s’inscrire de manière continue dans le quotidien de l’entreprise et de ses collaborateurs… Le digital learning permettra-t-il d’accompagner ce changement dans la sphère de l’entreprise ? Ce sera l’objet de la prochaine partie de ce dossier !

 

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