[Dossier] Sciences cognitives et apprentissage – 3/5 – le blog de Solerni – plateforme de MOOCs
Publié le : jeu 03 mars 2016Views: 2044

Publié dans : Cognition et Communication

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Dans les premières parties de ce dossier, nous avons vu qu’en moyenne, le cerveau humain possède dès la naissance un capital de cent milliards de neurones qui restera relativement constant tout au long de sa vie. En revanche, la véritable variable, c’est la connectivité entre les neurones qui évolue au gré des situations: en fonction des expériences et sollicitations, les connexions entre neurones seront tantôt mises en place et tantôt recyclées pour d’autres usages. Les sciences cognitives définissent ainsi l’apprentissage dans sa forme élémentaire comme la réaction cérébrale d’un individu à un stimulus : une information est perçue, traitée puis intégrée par le biais de modifications structurelles des réseaux neuronaux : c’est la plasticité cérébrale ou synaptique.

Rôle du cerveau dans l’apprentissage : plasticité synaptique

Pour pouvoir apprendre, il faut pouvoir mémoriser afin d’être en capacité de réutiliser une notion, un concept, ou une procédure. Mémoire et sont donc deux processus intimement liés qui reposent sur cette caractéristique essentielle du système nerveux qu’est la plasticité synaptique.

Mémorisation et apprentissage

Les systèmes de mémorisation

Cette plasticité, qui permet d’apprendre tout au long de sa vie, met en jeu 5 systèmes de mémorisation qui travaillent de concert pour transformer l’information en souvenirs puis les souvenirs en éléments sémantiques :

  • La mémoire de travail ou mémoire à court terme, qui constitue un espace de travail entre l’environnement et la mémoire à long terme. Elle permet ainsi de stocker les informations, avec un second système nommé le « buffer épisodique », et de les traiter avant de les transférer vers la mémoire à long terme.
  • La mémoire à long terme qui va stocker durablement les informations

Le processus de mémorisation

Le processus de mémorisation se décompose en 3 grandes étapes :

  • L’encodage (ou acquisition de l’information)
  • La rétention (ou stockage de l’information)
  • La récupération (ou actualisation)

Mais ce processus de mémorisation nécessite, pour être efficace, de catégoriser les informations, de créer des liens entre-elles, mais également avec des émotions : Van Der Linden a écrit à ce propos : « l’encodage et la récupération en mémoire épisodique et autobiographique sont sous l’influence de buts et plans actifs de la personne ainsi que du caractère émotionnel des informations à encoder ou récupérer».

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Le décryptage, par les scientifiques de ces mécanismes biologiques sous-jacents à l’apprentissage a permis l’émergence de la neuro-éducation qui définit notamment les piliers d’un apprentissage efficient. La semaine prochaine, l’équipe Solerni vous propose de revenir sur ces fondamentaux qui conditionnent la performance des apprentissages.

 

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