CPF : quel bilan deux ans après ?
Publié le : ven 10 février 2017Views: 2460

Publié dans : Méthodes et organisation

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Près de deux ans après l’entrée en vigueur de la réforme de la #formation professionnelle, l’une de ses mesures phares – le Compte personnel de formation – semble monter en puissance. Depuis 2015, 644 000 projets de formation ont été validés au titre de ce dispositif. Voici ce qu’il faut retenir du CPF, après deux ans d’existence.

Le CPF décolle vraiment depuis six mois

Après des débuts particulièrement chaotiques, le CPF, qui a longtemps été sous le feu des critiques, semble désormais avoir convaincu – de gré ou de force – les entreprises et les salariés. « Les premiers mois de mise en œuvre ont été dédiés à la compréhension de la réforme et à l’appréhension de ses éléments. Depuis le mois de juin dernier, nous constatons une véritable montée en puissance du CPF, qui se renforce à mesure que les acteurs intègrent son fonctionnement. Ce dispositif devient même un réflexe pour les salariés », assure Sophie Crespy, directrice de CESI Entreprises.

Les pratiques d’achat ont changé

Le CPF, dont la contribution s’élève à 0,2 % de la masse salariale brute de l’entreprise, modifie la manière dont les entreprises abordent leurs budgets formation, d’après Sophie Crespy. « Grâce à l’amendement de François Rebsamen, les formations éligibles dans le cadre du CPF font souvent l’objet d’un abondement par les OPCA. Ils prennent le relai lorsque la formation envisagée par le salarié dépasse les 150 heures. Le CPF étant un levier appelant d’autres financements, les entreprises s’inscrivent dans une logique de co-investissement », décrypte-t-elle.

L’embellie pour les gros organismes de formation

La genèse du CPF ? « Accompagner la montée en qualification des salariés et des demandeurs d’emploi », rappelle Sophie Crespy. De facto, les formations éligibles au titre du CPF sont obligatoirement certifiantes ou diplômantes. La conséquence de ça, c’est que les petits organismes de formation qui proposaient des cursus non-qualifiants mais éligibles au titre du Droit individuel à la formation (DIF) sont restés sur le bord de la route. Pour perdurer, les nombreux acteurs spécialisés dans les formations de développement personnel, jusqu’ici populaires, vont devoir rebondir.

Par Aurélie Tachot

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