Comment les neurosciences s’emparent du monde de l’entreprise — Les Echos
Publié le : jeu 24 octobre 2019Views: 322

Publié dans : Cognition et Communication

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Les spécialistes du fonctionnement cérébral investissent le monde du travail. Ils veulent former des managers « neuro-friendly » plus à l’écoute des nouvelles générations d’employés.

Voulez-vous un peu d’aide ? Vous feriez bien de prendre une pause ! » L’injonction vient de l’écran devant lequel travaille l’opérateur d’une compagnie maritime. Toute la journée, il suit des cotations de fret pour faire transiter des milliers de conteneurs sur les océans. Ce travail lui demande une concentration sans faille. Mais les capteurs de surveillance cérébrale dont il est doté ont repéré une montée de stress et une baisse d’attention. Il risque de faire des erreurs qui pourraient coûter cher à son entreprise.

A l’école aussi

Les sciences cognitives peuvent aussi stimuler l’attention des élèves. Depuis deux ans, au lycée Colbert de Lorient, la Cogni’classe se fonde sur l’apport des neurosciences pour apprendre aux adolescents à apprendre. A raison d’une heure par semaine, vingt-cinq d’entre eux suivent cette formation ludique ciblée sur l’attention, la mémorisation et la gestion du stress. Pas de cours ennuyeux ni de longues pages d’écriture : l’enseignante enchaîne les tests en temps réel pour mémoriser des savoirs et réactive ce qui a été vu d’un cours à l’autre pour consolider les apprentissages. La correction en temps réel des erreurs participe du même processus : lorsque les erreurs sont immédiatement pointées du doigt, cela induit un stress qui active des circuits neuronaux permettant de mieux retenir l’information. « On a identifié les principaux facteurs qui contribuent à la réussite d’un apprentissage (l’attention, l’engagement actif, le retour d’information et la consolidation) et les premières expériences tendent à montrer que les outils de neuro-éducation améliorent les apprentissages. Mais les liens complexes entre éducation et neurosciences nous obligent à observer prudemment ces applications en pédagogie. Nous en sommes encore au début de cette science », tempère cependant Jean-Luc Velay, du Laboratoire de neurosciences cognitives (CNRS) à l’université d’Aix-Marseille.

Huit intelligences

Exposée pour la première fois par Howard Gardner en 1983, la théorie des intelligences multiples suggère qu’il existe huit formes d’intelligence dans lesquelles chacun de nous excelle plus ou moins :

  • Intelligence verbale – C’est la sensibilité aux structures linguistiques. Elle rejoint l’aptitude à penser et exprimer des idées parfois complexes.
  • Intelligence logique – C’est la capacité à raisonner, calculer et tenir une argumentation cohérente pour analyser les causes et conséquences d’un phénomène.
  • Intelligence spatiale – C’est la capacité à créer des images mentales et à se repérer dans l’espace.
  • Intelligence rythmique – C’est la sensibilité aux structures sonores et aux émotions exprimées par la musique.
  • Intelligence kinesthésique – C’est la capacité à s’exprimer à travers le mouvement et à utiliser son corps de manière élaborée.
  • Intelligence interpersonnelle – Egalement appelée intelligence sociale, elle s’exprime par la capacité à entrer en relation avec les autres.
  • Intelligence intrapersonnelle – Elle est centrée sur l’intériorité, la capacité à se connaître et à décrypter ses propres émotions.
  • Intelligence naturaliste – C’est la capacité à comprendre, classer et différencier les choses en catégories. Elle marque une sensibilité à l’environnement.

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