Le numéro un de la formation professionnelle recueille les fruits de sa transformation digitale, avec une activité en hausse de 7 % en 2018 en France, sur un marché qui n’est pas en croissance. Il bénéficie aussi de la réforme engagée par le gouvernement, et poursuit son développement à l’international.
Si un certain attentisme a marqué le marché français de la formation professionnelle en 2018, dans l’attente des décrets d’application de la loi « Avenir professionnel » , promulguée le 5 septembre dernier et entrée en vigueur début 2019, cela n’a pas été le cas pour le groupe Cegos , numéro un du secteur. Son chiffre d’affaires a en effet fortement progressé l’année dernière dans l’Hexagone, de 7 % à 135 millions d’euros. « Nous avons même fait un peu mieux que prévu, et nous observons une tendance à la consolidation qui nous favorise », observe son président, José Montes.
La nouvelle donne de la réforme
Le dirigeant se montre en outre particulièrement confiant pour l’exercice en cours. « Sur la période de janvier à mi-mai, notre activité en France progresse à un rythme encore plus élevé, de l’ordre de +10 % », indique-t-il aux « Echos. » José Montes voit plusieurs raisons à cette performance. D’abord, celle de la barrière à l’entrée que constitue l’indispensable investissement dans la transformation numérique de l’offre.
Prêt pour le marché des particuliers
Comme leader du secteur, Cegos a anticipé le mouvement. Au total, plus de 200 de ses formations sont aujourd’hui certifiantes et éligibles au compte personnel de formation (CPF). Le groupe est ainsi prêt à appuyer sur le bouton pour partir à la conquête du marché des particuliers, lorsque les nouvelles règles du CPF auront été définies par l’administration, en novembre prochain en principe.