Il faut être utopiste pour croire que tout peut continuer comme aujourd’hui !
D’où vient l’utopie où va-t-elle ?
Le mot utopie aurait été utilisé la première fois par Thomas More au début du XVIème pour décrire une société imaginaire et idéale. Les racines du mot viennent du grec « topos » (lieu) avec le préfixe « u » qui signifie : sans lieu, ou en l’absence de lieu. L’utopie est donc une société idéale qui peine à s’incarner dans un lieu. Wikipédia en propose la définition suivante
Utopie : « Idéal, vue politique ou sociale qui ne tient pas compte de la réalité ».
L’utopie à front renversé
L’utopie a changé de camp car il faut être naïf pour croire que tout va continuer à l’identique. Les utopistes en matière d’éducation croient en une méthode unique valable pour tous, en l’excellence de quelques-uns pour diriger les autres. Ils dénoncent le « pédagogisme », qu’ils caractérisent par un égalitarisme exacerbé et une passion du nivellement par le bas. Ils ont une obsession du niveau et de la mesure quand bien même apprendre et vivre sont synonyme et que la vie est incommensurable.
Il nous reste la dystopie des utopies décalées alternatives différentes
L’utopie éducative et matérialiste actuelle est mortifère elle est irréaliste au regard de la situation climatique et de la crise sociétale. Elle produit des leaders négligents du bien commun qui n’ont de cesse de maintenir à bout de bras le système éducatif et social qui a produit et justifié leur carrière quand bien même ce système accentue les déséquilibres.
À côté du « green whashing » pointe le « social whashing ». Le réel reste stable, seuls les « éléments de langage » changent tordant jusqu’au sens des mots créant une défiance de tous envers tous et une surenchère populiste.
Une dystopie qui vaille consisterait non pas à lutter contre le système en place mais à imaginer des résistances créatives dans les interstices et dans les marges des systèmes éducatifs.
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Repéré depuis https://cursus.edu/articles/43826/lutopie-pedagogique-a-change-de-camp