La formation à distance a une carte à jouer — Le Parisien
Publié le : mar 08 septembre 2020Views: 340

Publié dans : Méthodes et organisation

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Gestion de projet, techniques de base en cuisine, lutte contre le stress… Les Français se sont rués sur les cours en ligne pendant le confinement. Une habitude qui devrait perdurer.

C’est le coup de pouce qui lui manquait pour vraiment décoller. Avec la fermeture de tous les lieux d’enseignement, la filière de l’Edtech – les technologies de l’éducation et de la formation – a connu un vrai boom pendant le confinement. A partir de la mi-mars, Openclassrooms, le champion français de l’apprentissage en ligne, a ainsi enregistré un pic d’activité sur sa plate-forme de 50 à 80% selon les formations. « On a eu à la fois plus d’utilisateurs et plus assidus, souligne son PDG Pierre Dubuc. Depuis, l’usage a un peu diminué mais reste à un niveau supérieur à ce qu’il était auparavant. La crise sanitaire a en effet montré à ceux qui n’y croyaient pas que la formation à distance pouvait marcher. »

Parcours diplômants

Pierre Dubuc s’est lancé dans l’aventure dès l’âge de… 11 ans ! « Avec Mathieu Nebra, qui est devenu mon associé, nous avons mis des cours en ligne pour aider nos amis à coder », raconte-t-il. C’est le début du Site du zéro qui deviendra, en 2013, Openclassrooms, la première école 100% digitale. Son projet ? Rendre l’éducation accessible partout, pour tout le monde. « Le gros inconvénient de l’éducation en présentiel, c’est qu’il faut avoir une école à proximité de chez soi, souligne-t-il. Etudier la data science en Guadeloupe, par exemple, c’est mission impossible. »

Suivis par un mentor

Arriver à se motiver pour apprendre seul devant son ordinateur n’est en effet pas toujours une mince affaire. Surtout quand les contenus ne sont disponibles que sur un temps restreint et sous une forme pas toujours très alléchante. Pour rendre ses cursus attractifs, Openclassrooms mise sur une pédagogie par projets. Ici, pas de cours magistraux indigestes. « On privilégie les mises en situation métier, explique Pierre Dubuc. Si vous voulez devenir comptable, vous allez faire un bilan ; si vous vous orientez vers le développement web, vous allez créer un site internet… »

Irréaliste ? Pas du tout. Selon le World Economic Forum, un milliard de personnes d’ici 2030 vont devoir se former à des métiers qui n’existent pas encore. Dans cette course à la compétence, l’e-learning aura forcément une carte à jouer.

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