Former, c’est transmettre son savoir, mais c’est aussi apprendre à faire.
Le Digital Learning s’arrête souvent à la première étape. Pourtant, il est possible de dépasser le simple exposé, (aussi agréable qu’il soit) pour qu’une formation ait un résultat opérationnel.

Du SAVOIR au SAVOIR-FAIRE

Le résultat comme point de départ

Il est tentant et très habituel de concevoir une formation (qu’elle soit digitale pour pas) en se posant la question « que faut-il dire sur ce sujet pour qu’il soit compris ? ». Quand on est expert du sujet, la réponse est facile : tout (trop). Cette façon de faire est tellement naturelle qu’il est rare de ne pas procéder de la sorte.  Parfois (heureusement pas si rarement) vient ensuite l’envie de ne pas s’arrêter là, et de passer à la mise en pratique selon le schéma binaire : théorie / exercice.

Ce modèle pédagogique traditionnel fonctionne plutôt bien dans le cadre d’une formation dirigée par un formateur. La passivité qu’engendre la phase d’exposé théorique est acceptable en salle car elle est animée (au sens premier du terme) par le formateur, elle l’est beaucoup moins seul face à son écran : la lassitude grimpe aussi vite que la motivation diminue.

En formation digital-learning, il faut donc changer d’approche. La question à se poser lors de la conception est donc : « que veut-on que les apprenants sachent faire à l’issue de la formation ? ». Une fois la liste des actions visées dressée, les activités pédagogiques à concevoir sont radicalement différentes des simples exposés (aussi riches et interactifs soit-il). Les activités sont beaucoup plus souvent tournées vers la découverte, l’exploration et la mise en pratique, et sont suivies ensuite par une consolidation théorique.

L’action comme facteur d’attention

Quand les apprenants se retrouvent face à leur écran, ils sont devant l’outil le plus puissant qui existe pour détourner leur attention vers autre chose que se former, d’autant plus quand ils sont passifs. La clé pour garder l’attention est d’un, de donner du sens, de deux, de mettre en action : démontrer par la pratique l’intérêt d’apprendre.

Et pour renforcer encore un peu plus l’attention, commencer par une prise de conscience des bénéfices pour l’apprenant.
Par exemple :

  • pour un manager : « comment corriger les mauvaises pratiques de vos collaborateurs sans passer pour un petit chef donneur de leçon ? »
  • pour un contrĂ´leur de gestion : « comment rĂ©duire de moitiĂ© vos erreurs de formules dans Excel avec deux mĂ©thodes de contrĂ´les croisĂ©s »
  • pour toute personne devant rĂ©diger des emails aux clients : « comment Ă©liminer facilement les 10 fautes d’orthographe et de grammaire les plus courantes ».

La mise en action est ensuite naturelle.
En reprenant les mĂŞmes exemples ;

  • pour le manager : « transformez toutes ses phrases nĂ©gatives en phrases positives » ;
  • pour le contrĂ´leur de gestion : « transformez ses multiplications en additions, calculez une moyenne sans utiliser la formule moyenne(). » ;
  • pour toute personne devant rĂ©diger des emails : « trouver au moins 5 fautes dans ses messages et les règles associĂ©es parmi celles proposĂ©es ».

Le feedback pour la motivation

Obtenir l’attention des apprenants est une chose, encore faut-il savoir la garder. Pour cela, rien de mieux que des feedbacks réguliers. Ils peuvent prendre des formes différentes.

Des feedbacks automatiques fournis par les différents outils du dispositif de formation :

  • une simple constatation : « vous avez terminĂ© cette partie », « vous avez vu les 3 principaux points de ce sujet »
  • un commentaire sur une action : « cet exercice est rĂ©ussi”, “c’est bien la bonne façon de faire »
  • un encouragement : « parfait, vous ĂŞtes prĂŞt pour la dernière Ă©tape ».
  • une rĂ©action Ă  un rĂ©sultat : « vous avez rĂ©ussi en 2 essais, c’est mieux que la moyenne »
  • un score : « vous avez trouvĂ© 80% des bonnes rĂ©ponses possibles ».

Et bien sûr (surtout), tous les feedbacks personnalisés qui pourront être formulés à l’écrit, à l’oral, en vidéo, en synchrone ou en asynchrone par les tuteurs, les experts et les autres apprenants.

Alors, on dépasse la théorie pour passer à la pratique ?

 

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