RĂ©ussir, c’est Ă©liminer tous les Ă©checs possibles.
Alors, si se former c’Ă©tait aussi (et surtout) se tromper et s’en souvenir ?
En formation, il est habituel de considĂ©rer que celui qui se trompe est le »‘mauvais », et celui qui ne se trompe pas est « le bon ».
Et si c’Ă©tait l’inverse ?
Cette conception négative de l’erreur dans l’apprentissage va de pair avec une vision positive de la réussite. Pourtant, les recherches en neurosciences ont expliqué que le cerveau apprend grâce à l’erreur en faisant en permanence des prédictions sur les résultats futurs et en les comparant avec la réalité.
L’apprentissage repose sur ces écarts par rapport aux prédictions, c’est-à -dire les erreurs.
La prédiction est une activité essentielle et irrépressible du cerveau, qui, en détectant ses erreurs met à jour ses connaissances.
L’apprentissage repose sur les écarts par rapport aux attentes. Un cerveau qui ne commet aucune erreur de prédiction n’apprend pas. L’erreur a donc toute sa place dans les processus d’apprentissage.
Ce qui nous pousse Ă continuer d’apprendre (et donc Ă se tromper) malgrĂ© nos erreurs ce sont les rĂ©ussites, qui, mĂŞme petites (telle que rĂ©ussir Ă aligner 4 bonbons virtuels sur nos smartphones) nous procurent notre dose de dopamine.
Heureusement, nous sommes producteurs et consommateurs de cette hormone du bonheur, notre capacitĂ© Ă persĂ©vĂ©rer jusqu’Ă rĂ©ussir est donc sans limites.
La rĂ©ussite n’a pas de valeur sans l’échec.
Si nous arrivons à faire quelque chose du 1er coup sans nous tromper, la réussite est bien fade, et notre dose de dopamine trop faible pour nous donner envie de recommencer.
Le plaisir est bien plus grand s’il a fallu essayer, réessayer, et enfin réussir après plusieurs tentatives infructueuses.
C’est pourquoi, pour inciter à apprendre, laisser explorer, expérimenter et se tromper sont de très bonnes approches.
Vouloir la réussite du premier coup, c’est interdire l’erreur, presque interdire d’apprendre.
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